ça part en sucette > ça part en vrille > ça part en live > ça part en couille > ça part en quenouille … peut importe ou ça part => tout fout l'camp !! … depuis longtemps sur notre planète en perpétuelle mutation … alors même si on va droit dans le mur … peut importe puisque l'ordre naît du chaos !  (https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Nouvelle_Alliance_(essai))

 Tout système dévie naturellement en fonction de son degré de stabilité vers le désordre jusqu'au chaos (désordre absolu)

Après le chaos de nouvelles règles se mettent en place qui définissent un nouvel ordre ... BIG BANG !!  

L’ordre naît du chaos !!

L’ordre naît du chaos dans l’entreprise ?


La plupart des entreprises échouent?—?plus de 80% meurent dans les 18 premiers mois seulement. Une façon de comprendre ceci est une analogie avec l’entropie.

Qu’est ce que l’entropie ? Il caractérise le degré de désorganisation, ou d’imprédictibilité du contenu en information d’un système.

L’entropie est fondamentalement une idée probabiliste: pour chaque état possible de molécules «ordonné utilement», il y a beaucoup, beaucoup plus d’états «désordonnés» possibles. De même que l’énergie tend vers un état moins utile et plus désordonné, il en va de même pour les entreprises et les organisations. Réorganiser les molécules?—?ou les organisations?—?dans un état “ordonné” nécessite une forte injection d’énergie extérieure.

Imaginons que nous démarrions une entreprise en plaçant 20 personnes dans un bureau avec un objectif mal défini mais ambitieux et sans leadership. On leur dit qu’ils seront payés tant qu’ils sont présents et travaillent. Nous revenons deux mois plus tard et constatons que cinq d’entre eux ont démissionné, cinq couchent ensemble et les dix autres n’ont aucune idée de la façon de résoudre la litanie de problèmes survenus. Les employés ne sont pas plus proches du but qui leur a été assigné. Toute l’entreprise s’écroule de toute part.

Cela rappelle l’entropie: pour chaque arrangement utile en vue d’un objectif commercial commun, il existe de nombreux autres ordres de grandeur qui ne nous mèneront nulle part. Pour que des progrès soient réalisés, tout doit être organisé et géré d’une certaine manière; il faut beaucoup d’énergie pour garder les choses en ordre.

Bien sûr, ce n’est pas une analogie parfaite: nous devons prendre en compte le phénomène d’auto-organisation qui se produit dans de nombreux systèmes, y compris les organisations humaines. Avec un objectif assez fort, une équipe assez performante avec les bonnes incentives, ce groupe n’aurait peut-être pas besoin de beaucoup de management?—?ils se géreraient eux-mêmes.

Pour le psychologue cognitiviste, Steven Pinker, le but ultime de la vie est de déployer de l’énergie et de l’information pour lutter contre le flot d’entropie et créer des refuges d’ordre bénéfique.
En pratique, les deux modèles semblent être utiles à des moments différents. Tout entrepreneur en démarrage qui est resté assez longtemps pour voir une entreprise prospérer de manière inattendue le sait. La quantité d’énergie nécessaire variera. En physique, l’entropie est une loi; dans les systèmes sociaux, il s’agit d’une simple tendance, certes forte.

L’entropie se produit dans tous les aspects d’une entreprise. Les employés peuvent oublier leur formation, perdre leur enthousiasme, faire des économies et ignorer les règles. L’équipement peut tomber en panne, devenir inefficace ou être soumis à une utilisation incorrecte. Les produits peuvent devenir obsolètes ou être moins demandés par les clients. Même les meilleures intentions ne peuvent empêcher un glissement entropique vers le chaos.

Les entreprises qui réussissent investissent temps et argent pour minimiser l’entropie. Par exemple, ils assurent une formation régulière du personnel, gèrent des problèmes, publient de nouveaux process régulièrement, éditent des KPI détaillés, font un suivi des succès et des échecs, étudient la concurrence par le benchmarking. Ne pas être attentif sur tous les champs d’analyse, signifiera des problèmes presque inévitables et la perte de revenus potentiels. Sans ces efforts nécessaires, une entreprise atteindra le point d’entropie maximale: la faillite.

Heureusement, contrairement aux systèmes thermodynamiques, une entreprise peut inverser l’impact de l’entropie. Un équilibre doit cependant être trouvé entre créativité et contrôle. Trop peu d’autonomie des employés est source de désintérêt, alors que trop d’autonomie conduit à de mauvaises décisions.

Comment utiliser Entropie à mon avantage?
C’est là que les choses deviennent intéressantes :)

Que vous démarriez une entreprise ou que vous essayiez de faire évoluer votre organisation, comprendre le concept de l’entropie en tant que modèle vous aidera à atteindre vos objectifs de manière plus efficace.

Parce que les choses évoluent naturellement vers le désordre avec le temps, nous pouvons nous positionner pour créer de la stabilité. Il existe deux types de stabilité: active et passive. Considérons un navire qui, s’il est bien conçu, devrait pouvoir traverser une tempête sans intervention. C’est la stabilité passive. En revanche, un avion de chasse nécessite une stabilité active. L’avion ne peut pas voler plus de quelques secondes sans avoir à ajuster ses ailes. Cet ajustement est si rapide qu’il est contrôlé par logiciel. Il n’y a pas de stabilité inhérente ici: si vous coupez le courant, l’avion se bloque.

Les gens ont des problèmes lorsqu’ils confondent les deux types de stabilité. Les relations inter-personnelles, dans un couple par exemple, exigent de l’attention et des soins. Si vous présumez que votre relation est passivement stable, vous vous réveillerez un jour avec un divorce. Votre maison n’est pas non plus passivement stable. S’il n’est pas nettoyé régulièrement, il continuera à devenir de plus en plus sale.

Les organisations ont également besoin de stabilité. Si vous êtes une entreprise endettée, vous n’êtes pas stable de manière passive, mais de manière active. En tenant compte de la marge de sécurité, cela signifie que les personnes qui vous accordent le crédit devraient être passivement stables. Si vous êtes tous deux activement stables, alors lorsque le courant est coupé, vous êtes probablement en position de faiblesse, pas de force.

Avec une stabilité active, vous appliquez de l’énergie à un système afin d’obtenir un avantage (empêcher l’avion de s’écraser, votre relation de se détériorer, la maison de rester propre, etc.). Si nous avançons un peu plus loin dans le terrier du lapin, nous pouvons voir comment appliquer la même quantité d’énergie peut donner des résultats totalement différents.

Prenons l’analogie de la toux. Partons du postulat que la toux est un transfert d’énergie sous forme de chaleur. Si vous toussez dans un petit café parisien, que vous pouvez considérer comme un système à faible entropie, vous provoquerez une rupture dans la tranquillité de ce café. Votre toux est perturbatrice. D’autre part, si vous toussez au milieu des Champs-Elysées, un système avec beaucoup d’entropie, cette même toux n’aura aucun impact. Personne ne remarquera votre quinte de toux. Si vous modifiez l’entropie dans les deux cas, l’impact que vous avez avec la même toux est proportionnel à l’entropie existante.

Maintenant, pensez à cet exemple en relation avec votre organisation. Vous utilisez votre énergie pour modifier la situation au sein de votre structure. Plus l’entropie est élevée dans le système, moins l’énergie que vous appliquez sera efficace. La même personne qui utilise 20 unités d’énergie dans une grande bureaucratie aura moins d’impact que celle qui applique les mêmes 20 unités dans une petite entreprise en démarrage.

Vous pouvez aussi penser à cette idée dans un sens concurrentiel. Si vous démarrez une entreprise et que vous faites concurrence à des personnes très efficaces, beaucoup d’efforts seront absorbés. Cela ne sera pas être très efficace. Si, par contre, vous êtes en concurrence avec des personnes moins efficaces et moins performantes, la même quantité d’énergie sera plus efficace dans sa conversion.

En bref, pour qu’un changement se produise, vous devez appliquer au système plus d’énergie que celle extraite par le système.